Le Festival
International de Musique Universelle (FIMU) a été fondé par Francis Arsenault pour
remplir simultanément plusieurs objectifs complémentaires. Bien que la musique soit au centre de cet
événement, toutes les formes d’art y sont exhibées. Chacune de ses éditions
priorise une discipline artistique plus particulièrement, tout en prenant soin
de la jumeler avec la musique, à laquelle viennent se greffer divers éléments
visuels, sonores ou encore sensoriels.
La musique
occupe la plus grande part de chacune de ces représentations festivalières. Elle
se classe, par ailleurs, dans une catégorie peu explorée de la gamme de genres
musicaux habituellement cultivés par d’autres festivals provinciaux ou par nos
médias radiophoniques. Le FIMU se spécialise plus précisément dans la musique
improvisée, dite d’avant-garde,
expérimentale, ou encore, art audio sous toutes ses formes. Cette
musique qui semble si abstraite, mais qui ne l’est pas. Lorsqu’on se retrouve
face à elle, imprégné de la présence du musicien, d’une ambiance particulière
et placée dans un contexte participatif, on sent la musique. Elle devient simple,
se construit facilement devant nos yeux et beaucoup plus accessible à chacun.
Cet
événement souhaite établir un échange culturel entre artistes et grand public, là
où l’avant-garde n’a pas de scène. Il donne la possibilité aux artistes
pratiquant l’art contemporain d’avoir à leur disposition une plateforme
différente, qui leur permet de présenter le fruit de leurs préoccupations
esthétiques. Cette soupape unique en son
genre en Mauricie attire à coup sûr les praticiens de l’underground, de l’art
émergent et des formes plus classiques de l’art contemporain, telle la musique
classique contemporaine. Le public est également appelé à participer en
apportant son instrument, sa poésie, peinture ou autre talent, qu’il soit
professionnel ou non, qu’il se joigne à la fête.
La
conviction de Francis Arsenault selon laquelle, tout le monde peut se révéler
apte à la pratique d’une discipline artistique, est à la base de cette formule
d’ouverture à la participation du public.
L’éveil à cette possibilité pour certains spectateurs les amènent à
s’inscrire ensuite de manière plus formelle dans la programmation du festival
pour les éditions ultérieures. Le
plaisir qu’ils retirent de participer au spectacle, devient une grande source
de satisfaction pour le fondateur du FIMU.
Bien que
les protagonistes du FIMU proviennent majoritairement de la région, chaque
édition du festival accorde une place importante aux artistes venus d’autres
régions du Québec. Ainsi, depuis sa
fondation, l’événement a présenté au public trifluvien de nombreux artistes
montréalais, québécois et d’autres villes du Québec, pour mieux mélanger toutes
nos tendances diverses.
Comme son
nom l’indique, le FIMU accorde une place de choix à la musique. L’improvisation musicale y est souvent
pratiquée, en mutualisme avec toutes autres formes d’art : vidéo d’art,
peinture, poésie, danse ou performance pour ne nommer que ceux-ci, qui bénéficient
souvent du support des musiciens présents sur place. Plusieurs collaborations en naissent, et qui,
autrement n’auraient probablement jamais
vu le jour.